De part mon poste actuel, je rencontre de nombreuses adolescent·e·s qui souffrent de trauma ou de déséquilibres psychiques. Et pour une trop grande partie d’entre elles, la violence est au coeur de leur souffrance.
Malheureusement, la violence n’est pas toujours évidente à repérer quand on en est la victime. Encore moins quand c’est tout ce qu’on a connu, que l’on est privé d’autre repères. Et parfois, des familles aux modes de communication détruits font preuve de violence sans même en avoir conscience. D’autant qu’il y a bien des formes de violences : physique, verbale, sexuelle… Et que dans l’esprit d’encore trop de nos patients, si il n’y a pas de coup, alors un geste ou une parole n’est pas vraiment violent.
J’ai découvert l’existence du Violentomètre, une petite règle de papier chiffrant les actes de violence de tout type et mettant en lumière leur sévérité.
À la façon d’une Échelle visuelle analogique de la douleur1, permettant aux patients de quantifier leurs douleurs, cet outil permet aux patients de prendre conscience des situations violentes. Il établit un langage commun entre le soignant et le patient. Il rend légitime la souffrance de ce dernier.
Bon, cet outil se veut avant tout destiné aux femmes, et est très orienté vers les violences conjugales. Pourtant, je trouve qu’il est applicable à bien d’autre situations : hommes comme femme, jeunes comme moins jeunes… Et il permet a minima d’interroger le patient sur sa situation, et peut être même de l’aider à prendre conscience de l’anormalité de sa situation.
Que vous soyez ou non victimes de violence, je vous en conseille la lecture. Et si vous souhaitez le télécharger pour l’imprimer, je place ici un PDF.
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Violentomètre
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